Nous avons découvert avec surprise que la révolution tunisienne avait sans doute reçu l'appui ou, à tout le moins, la bénédiction des États-Unis. Avions-nous au moins connaissance de ce qui se préparait, alors même que les Américains semblaient parfaitement au courant ? Curieusement, c'est vers eux que s'est tourné le général Ammar, qui semble avoir été le grand ordonnateur de cette opération. N'aurait-on pas pu penser que la France était le pays le plus proche et le plus susceptible d'aider à l'évolution de la Tunisie ? Les services ont-ils été surpris par ces événements ? Auraient-ils gardé le silence en dépit du fait qu'ils étaient conscients de ce qui se préparait ?