Si nous sommes tous conscients de la popularité du Livret A ou de l'assurance vie, les revenus qu'ils génèrent méritent-ils pour autant d'être défiscalisés ? Plus exactement, quel type d'épargne souhaitons-nous subventionner ? À mon sens, il conviendrait que ce soit celle de très long terme, en l'occurrence l'épargne retraite qui est en l'état si peu encouragée que les encours de PERCO s'élèvent à 2 milliards d'euros seulement. Encourager l'épargne populaire telle que le Livret A pour des motifs de redistribution n'en demeurerait pas moins possible en mettant en place un abattement sur le modèle de celui qui existe pour l'IR.
Par ailleurs, je le répète, si l'épargne réglementée sert à financer le logement social, ce dernier peut fort bien l'être d'une autre manière, par exemple par les marchés de capitaux, l'État pouvant quant à lui fournir une garantie implicite. En quoi un tel fléchage devrait-il être intangible ? Mes propos relèvent-ils de la politique fiction ?