M. Thesmar répète l'antienne selon laquelle les taux de prélèvements obligatoires seraient trop importants dans notre pays. Mais tient-il compte des cadeaux fiscaux et sociaux qui sont prodigués ? Entre les taux faciaux et la réalité du terrain, les différences sont parfois importantes.
M. Bruneau, quant à lui, s'est montré assez caricatural et je peux donc raisonner à son exemple : si l'ISF est punitif à l'endroit des plus riches, préférez-vous pour autant punir la dépense publique et, donc, les infirmières et les enseignants ? Ce n'est pas ainsi qu'il convient d'aborder le débat.
Le problème n'est pas de savoir s'il ne faudrait pas payer d'impôt ou en payer peu, mais de se demander en quoi consisterait la juste part de chacun à la production de richesses et à la redistribution de ces dernières. Ainsi, la richesse se déplaçant de plus en plus depuis le travail vers le capital, quelle doit être la progressivité de l'IR – lequel rapporte très peu par rapport à d'autres pays – et avec quel taux marginal ?
De surcroît, comment pouvons-nous valoriser le travail, sinon en taxant le capital ?
Enfin, quid de l'imposition des dividendes, des intérêts des banques et du problème posé par les rémunérations excessives ?