Vos interventions nous amènent à nous poser la question de la place des personnes vieillissantes dans notre société.
S'agissant de la sémantique, je pense que, souvent, quand le nom des choses change c'est que les choses changent elles-mêmes et qu'il faut en tenir compte pour traiter convenablement cette question.
Vous avez raison, la barrière d'âge est une discrimination inacceptable. Nous avons eu ce débat en 2005 lors de l'examen du projet sur le handicap. Malheureusement, nous n'avons pas beaucoup avancé. Je souhaite que le présent débat nous donne l'occasion d'apporter enfin des réponses.
La discrimination existe aussi dans le cloisonnement entre personnes âgées et personnes en situation de handicap. L'ensemble des difficultés qui se posent tout au long de la vie devraient être prises en compte dans un parcours de vie.
S'agissant de l'organisation de la cité, nous devons aller plus loin en matière d'accessibilité. Pourquoi nous incite-t-on à délivrer des dérogations qui ne feront qu'aggraver le retard en la matière ?
Je reviens sur les parcours de vie chaotique : une grande partie de la population n'a ni emploi ni ressources stables. Que deviendront ces personnes lorsqu'elles seront plus âgées et qu'elles auront des problèmes de santé ? Que pensez-vous d'une éventuelle mise en place d'une sorte de couverture autonomie universelle, fondée sur le modèle de la couverture maladie universelle (CMU) ?
Enfin, les centres locaux d'information et de coordination (CLIC) jouent un rôle important, même s'ils ne sont pas également répartis sur l'ensemble du territoire. Mon département, par exemple, en compte trois, qui favorisent la prévention et la formation. Ne pourrait-on envisager, pour les conforter, de les intégrer dans de futures maisons départementales de l'autonomie ?