Mme Forette suggère de promouvoir la prévention dans les entreprises. C'est une idée très intéressante, mais nous ne semblons malheureusement pas aller dans cette voie.
Selon elle, les progrès de la médecine devraient permettre de guérir la maladie d'Alzheimer. Je vous trouve optimiste. Je crains, pour ma part, de nouvelles épidémies et l'apparition de maladies chroniques, liées aux pesticides ou à la mauvaise qualité de l'eau, dont la prise en charge sera très lourde. C'est pourquoi des financements pérennes sont nécessaires.
Mme Joël a appelé à juste titre notre attention sur la « quadruple peine » des petits-enfants. C'est pourquoi je suis favorable à ce que l'on augmente les droits de succession, qui traduirait la solidarité de l'ensemble de la population, au lieu de taxer uniquement les héritiers qui ont la malchance d'avoir un parent dépendant.
Au lieu de donner de l'argent aux familles pour qu'elles puissent les payer, il faudrait mettre à la disposition des personnes des services pris en charge par la solidarité nationale. Qui plus est, les services publics sont beaucoup mieux contrôlés que les services privés, qui réagissent à la loi du marché. Les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) fonctionnent très bien, sans droit d'entrée ni retenue sur héritage. Dispensant des soins et non de l'aide, ils sont entièrement pris en charge par la sécurité sociale. L'hébergement gratuit dans les EHPAD serait aujourd'hui la règle si nous avions pris la décision, en 1974, de faire financer les longs séjours par la sécurité sociale et non par les personnes hébergées.