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Intervention de Danièle Hoffman-Rispal

Réunion du 26 janvier 2011 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hoffman-Rispal :

Je remercie les intervenants d'avoir replacé la longévité au coeur de notre contrat social et d'en faire un projet de société. Ils nous permettent de sortir du catastrophisme ambiant qui repose sur l'idée que nous allons tous devenir « grabataires »… La sémantique nous aidera à sortir de cette vision négative.

Il faut privilégier la solidarité nationale. Il serait dangereux pour les conseils généraux que les dotations de l'État soient gelées à hauteur des seules dépenses engagées pour l'APA ou au titre de la maladie d'Alzheimer.

En France, nous préférons la réparation à la prévention. Vous vous félicitez, madame Forette des plans Alzheimer et Solidarité Grand Âge, mais la consultation gratuite à 60 ans n'a jamais pu être instituée. Pourquoi vos confrères ne se sont-ils pas mobilisés en ce sens ?

M. Ennuyer a, en quelque sorte, comparé le coût de la dépendance, qui va de 880 euros par mois en GIR 1 à 8 000 euros en situation de handicap. Mais une personne âgée en incapacité vit en moyenne encore deux ans, avec un reste à charge pour les classes moyennes d'environ 1 200 euros. La prise en charge n'est donc pas la même que celle qu'exige un enfant de 18 ans, autiste, que la société devra aider tout au long de sa vie !

Je suis favorable à une continuité de prise en charge tout au long de la maladie. Quant au maintien à domicile, il peut être encouragé mais à condition de ne pas nuire au maintien du lien social. Mme Joël a beaucoup parlé de la famille. Or, un certain nombre de nos aînés, en milieu urbain ou rural, se retrouvent totalement isolés. Le lien intergénérationnel n'existe pas dans toutes les familles.

Revenir comme certains le préconisent sur la prise en charge du GIR 4, qui concerne près de la moitié des bénéficiaires de l'APA, serait extrêmement préjudiciable à la prévention

Enfin, la féministe que je suis attire votre attention sur la nécessité de ne pas demander trop à la femme de 51 ans, qui s'occupe déjà de ses petits-enfants et qui approche de la retraite : si elle « craque », la courbe de la dépendance risque de remonter…

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