En effet, madame Joël, l'environnement familial est aujourd'hui moins propice à l'accompagnement des parents devenus dépendants. Quel est selon vous le bon dosage entre solidarité nationale et solidarité familiale ? En tant que président du conseil général du Cantal, j'ai eu connaissance de lettres de reproches de descendants, soulignant que l'éducation qu'ils ont reçue de leurs aînés ne les incite pas à les aider lorsqu'ils deviennent dépendants.
En matière de prévention, mon département étudie la possibilité de créer un service équivalent à la protection maternelle et infantile mais destiné aux seniors, afin de limiter les effets de la dépendance. Mais ne craignez-vous pas, madame Forette, que l'allongement de la durée de la vie ne contrarie les effets de la prévention.
La grille AGGIR est une bonne chose, mais la dépendance, dès qu'elle survient, induit une obligation d'hébergement, à laquelle les familles doivent faire face avant même de se préoccuper des soins. Cette dépense est-elle intégrée dans l'évaluation financière qui est faite de ce dossier ?