Les révélations récentes sur les agissements de l'Agence du médicament l'ont montré : l'autorité politique ne se délègue pas à une autorité sanitaire. Après l'affaire du sang contaminé, un mouvement de fond a consisté à renvoyer la prise de décision vers les experts et, de manière plus générale, vers les autorités administratives indépendantes. Je refuse un tel système : le politique doit garder la responsabilité d'un certain nombre de décisions, a fortiori dans un domaine qui touche à la protection de la personne et de ses droits.