Les récents « événements » étaient-ils concentrés dans le nord du pays ou ont-ils touché toutes les régions ? Le pays ne connaît-il pas surtout un choc générationnel, sa population étant composée de jeunes de moins de 25 ans à hauteur de plus de 50 % ? Dans ces conditions, pourra-t-on à nouveau trouver un homme providentiel, alors que, jusqu'ici, ceux qui se sont succédé étaient toujours issus de la lutte pour l'indépendance ?
Vous avez évoqué l'influence que les Tunisiens et les Algériens de France pourraient exercer sur leurs concitoyens restés au pays. N'existe-t-il pas, parallèlement, le risque que les événements au Maghreb aient des conséquences au sein des communautés installées en France ?
Je suis souvent étonné de la capacité des peuples à avoir une mémoire sélective. Ainsi, au Vietnam, les jeunes portent des vêtements exprimant une fascination des Etats-Unis ou de la France, comme si l'histoire avait été oubliée. Qu'en est-il en Algérie ? La mémoire a-t-elle été entretenue auprès des jeunes ?