Comment continuer à faire vivre l'esprit du Grenelle de l'environnement ? Faut-il le faire sous la forme de grands-messes – et, dans ce cas, à quelle échéance ? – ou trouver d'autres formes de dialogue ?
Par ailleurs, le Grenelle a pour conséquence la réduction des surfaces constructibles : ne risque-t-on pas de nuire ainsi à l'attractivité des communes rurales ? Les communes rurales, dont je suis un élu, n'offrent pas les mêmes services que les villes mais elles ont l'espace et la qualité de vie : il serait regrettable qu'elles atteignent une densité démographique proche de celle des villes sans en avoir les avantages. Comment éviter de gaspiller l'espace et protéger ces territoires sans les pénaliser ?
Par ailleurs, l'engrillagement des terrains privés nuit fortement au maintien de la biodiversité, mais le droit de propriété, qui a valeur constitutionnelle, emporte celui de pouvoir se clore. Comment lever cette contradiction, à laquelle nous sommes confrontés notamment dans la Brenne et en Sologne ? Le WWF a-t-il des propositions en la matière ?
Enfin, les normes environnementales progressent. Conjuguées à nos normes sociales, elles pèsent sur la fiscalité et nos produits s'en trouvent défavorisés par rapport à ceux des pays qui ne respectent pas ces normes. Comment sortir de cette situation ? Dans le débat sur la loi de modernisation de l'agriculture, j'avais plaidé pour que le Gouvernement rende compte chaque année de la charge supportée par nos produits agricoles par rapport à leurs concurrents. Comment serait-il possible selon vous de répartir plus équitablement les efforts ?