Je suis heureux de vous entendre, messieurs, et je vous remercie pour votre présentation.
Nous connaissons les causes de la perte de biodiversité, que nous avons en particulier évoquées à l'occasion des débats sur les textes relatifs au Grenelle de l'environnement. Néanmoins, il serait sans doute utile que vous nous indiquiez l'importance relative, dans notre pays, de l'artificialisation des sols, des pollutions, de la surexploitation des ressources – en particulier halieutiques –, des espèces exotiques envahissantes ?
Pouvez-vous par ailleurs réagir par rapport à certaines mesures contenues dans les textes Grenelle ? Le Grenelle 1 a fixé pour objectif l'acquisition par les collectivités publiques de 20 000 hectares de zones humides, le WWF, dont le rôle est aussi de mettre en oeuvre un certain nombre de programmes et de projets, s'associe-t-il à de telles acquisitions ?
Je m'interroge par ailleurs sur la réalisation de la trame verte et bleue car trop peu de moyens y sont consacrés par l'État tandis que les collectivités territoriales, en particulier les régions, sont confrontées à des difficultés financières importantes qui risquent de s'aggraver. Quel est selon vous l'avenir de cette trame ?
L'agriculture biologique représente aujourd'hui environ 2,6 % de la surface agricole utile. Les objectifs sont d'atteindre 6 % en 2012 et 20 % en 2020. Je crains fortement qu'ils ne soient pas atteints.