Il conviendra, lors du débat sur la taxation du patrimoine, de ne pas revenir sur les dispositions favorables aux collectionneurs. Je souligne par ailleurs que la profession de commissaire-priseur ne disparaît pas : les opérateurs de ventes volontaires pourront adopter des formes juridiques diverses, mais un commissaire-priseur devra continuer d'assurer la préparation et le déroulement des ventes.
S'agissant des ventes de gré à gré, ce n'est pas parce que l'on interdira à une société de vente d'avoir une activité de courtage de gré à gré que l'on contraindra des clients potentiels à aller vers un antiquaire. Mieux vaut multiplier le nombre des opérateurs. De plus, je le redis, la concurrence s'exercera dans les deux sens.
Il n'existe pas, pour les métiers de l'art, de formation universitaire spécifique. L'École du Louvre a de tout temps dispensé un enseignement aux acteurs du marché de l'art, et l'ESCP Europe Paris a mis au point une formation en ce domaine. Il serait d'ailleurs judicieux de transformer la qualification de commissaire-priseur en titre universitaire.
Enfin, il a beaucoup été question du ministère de la culture. Je rappellerai tout de même que c'est à son initiative qu'a été créé l'Observatoire du marché de l'art – la seule enceinte de rencontres régulières informelles des acteurs du marché –, dont on a fêté hier les vingt ans d'existence. Je me félicite de cette longévité mais je regrette qu'il n'y ait pas d'interprofession privée, comme il en existe dans d'autres pays. La capacité d'influence des acteurs privés du marché de l'art en serait ainsi renforcée.