Mises à part quelques ventes phares, le marché de l'antiquité connaît une sérieuse crise et le nombre des antiquaires est en chute libre en France. Dans ce contexte, le moment n'est-il pas mal choisi pour ouvrir le marché des ventes de gré à gré aux sociétés de ventes volontaires, un secteur dominé par deux mastodontes, Sotheby's et Christie's, au risque de mettre en péril le maillage territorial qui assure la dynamique du marché français ? Et, en ouvrant les ventes aux enchères à des opérateurs qui n'ont pas les compétences artistiques exigées aujourd'hui des commissaires priseurs, ne risque-t-on pas de déstabiliser davantage encore le marché français de l'antiquité ?