Comme nous l'avions prévu, l'aggravation des contraintes pesant sur l'éolien terrestre par la loi Grenelle II a mis un coup d'arrêt brutal au développement de cette filière. Confirmez-vous les prévisions pessimistes de son syndicat, selon lesquelles il ne faut pas attendre une production de plus de dix mégawatts d'énergie éolienne à l'échéance 2020 ?
Alors que l'éolien en mer avait été présenté comme l'alternative à l'éolien terrestre par ses détracteurs, aucun projet d'envergure n'a vu le jour. Pouvez-vous faire le point sur ce dossier et réaffirmez-vous les objectifs gouvernementaux en la matière ?
En ce qui concerne le photovoltaïque, je ne partage pas votre analyse : il a créé 20 000 emplois à ce jour, et des investissements d'un montant de 800 millions d'euros sont prévus en amont de la filière, autour de quatre projets de fabrication de cellules. Anticipant les conclusions de la commission Charpin, envisagez-vous de fixer, à l'issue du moratoire, un quota annuel d'énergie photovoltaïque et des règles concernant la forme ? Ne pourrait-on pas trouver le moyen de définir une préférence nationale en faveur des panneaux conçus en France ou en Europe, à partir de critères qualitatifs ou environnementaux – l'empreinte carbone de leur transport par exemple – à défaut de critères sociaux ?