Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale.
Cela a été dit, le constat est inquiétant : chaque année, 120 000 jeunes sortiraient du système éducatif sans diplôme. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Ce phénomène est cause de dégâts humains et sociaux considérables, car ces jeunes sont, plus que les autres, confrontés au chômage et à une rupture sociale.
En outre, il remet en cause l'institution scolaire dans ses missions essentielles : garantir l'égalité des chances, faire en sorte que chaque jeune puisse construire son avenir professionnel et réussir sa vie en société.
Ces élèves doivent être identifiés au plus tôt. La prévention est primordiale. Il est essentiel de leur aménager un parcours plus personnalisé, avec, par exemple, une formation professionnalisante, afin qu'ils puissent accéder à l'emploi.
Dans une région comme l'Alsace, l'une des pistes de réflexion serait une meilleure valorisation des cursus bilingues qui, en plus d'une formation en alternance ou d'un apprentissage, permettraient à ces jeunes d'ouvrir leur avenir sur d'autres perspectives : des perspectives transfrontalières en lien direct avec l'entreprise.
Je rappelle que le plan « Agir pour la jeunesse », annoncé par le Président de la République, a fait de la lutte contre le « décrochage » scolaire une priorité nationale.