Monsieur de Rugy, cet insupportable suspens est levé : c'est moi qui vais vous répondre, et avec la plus grande franchise, au nom du Gouvernement.
En dépit de la conjoncture, des difficultés, les énergies renouvelables se développent fortement en France. Je ne citerai que quelques chiffres : 5 500 mégawatts éoliens terrestres sont d'ores et déjà installés. Certes, c'est moins que les 19 000 mégawatts que nous ambitionnions pour 2020, mais beaucoup plus que ce que nous annonçaient les Cassandre en 2008, qui nous prédisaient que cela ne marcherait pas. Cela représente déjà près de 2 % de la consommation française d'électricité, même si notre ambition est évidemment de faire beaucoup plus. Et cela avance : 700 nouveaux mégawatts ont été raccordés dans les trois premiers trimestres 2010. C'est dire si la dynamique est bien présente. Voilà pour l'éolien terrestre.
Nous avons aussi des projets d'éolien offshore. Le Grenelle de l'environnement prévoit 6 000 mégawatts en éolien offshore à l'horizon 2020. Il faut que cela se fasse avec le soutien des élus locaux, sur des territoires véritablement mobilisés et avec le développement d'une filière industrielle nationale qui créera de l'emploi en France. Évitons de tomber dans les errements de la filière photovoltaïque, qui nous ont récemment conduits à suspendre le développement du photovoltaïque, pour mieux le relancer sur des bases qui profiteront enfin à l'emploi dans notre pays.
L'éolien offshore se fera par des appels à projets, en cours de préparation, sur des zones identifiées à la suite de concertations : ainsi, dans votre région, la zone de Saint-Nazaire, particulièrement favorable. La zone de Noirmoutier est elle aussi très attractive, mais elle ne recueillait pas l'acquiescement de l'ensemble des élus locaux – vous savez que le président du conseil général n'était pas motivé.