Ma question porte sur la politique énergétique de la France. Je ne sais qui me répondra, car on ne sait plus très bien qui, de la ministre de l'écologie ou du ministre de l'industrie, est désormais chargé de cette politique.
Lors du Grenelle de l'environnement, des objectifs très ambitieux avaient été affichés dans le domaine énergies renouvelables.
La première concrétisation a été d'étrangler l'énergie éolienne terrestre, au motif, nous avait-on dit à l'époque, de développer l'éolien offshore, c'est-à-dire maritime. Or, loin de laisser ce secteur se développer, le Gouvernement ne cesse de reporter le lancement des projets et l'appel d'offres, alors que des investisseurs privés sont prêts à s'engager sans la moindre subvention. On nous avait parlé de mai 2010, puis d'octobre 2010 ; il est maintenant question du premier semestre 2011. Il avait été question de 6 000 mégawatts ; on est descendu à 3 000 et maintenant à seulement 2 000.
Quinze projets étaient prêts à partir dans toutes les régions de France : Picardie, Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire ou Bretagne ; on n'en serait plus qu'à quatre ou cinq. Dans ma région, M. Sarkozy a d'ores et déjà annoncé l'abandon, contre toute attente, du projet vendéen. Ce qui lui a d'ailleurs attiré un courrier signé, chose rare, par des élus de tous bords – les écologistes bien sûr, mais également des socialiste, dont Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée, des élus UMP, comme notre collègue Louis Guédon –, mais également du directeur général de STX France, autrement dit des chantiers navals de Saint-Nazaire, du président de la chambre de commerce et d'industrie, du président du comité régional des pêches. Tous ces acteurs veulent que nos régions puissent bénéficier des retombées économiques de cette filière et de son développement.
Ma question est simple : lorsque M. Sarkozy viendra mardi prochain visiter le chantier naval, annoncera-t-il enfin le déblocage des projets éoliens offshore pour permettre à notre pays de profiter des retombés écologiques et économiques de cette filière industrielle ?