Madame Thoraval, le fait que vous ayez choisi, au moment où vous succédez au regretté Gabriel Biancheri, de poser une question sur la famille et la politique familiale de notre pays représente plus qu'un symbole. En effet, ce sont bel et bien 823 000 bébés que vous avons accueillis en 2010 dans notre pays. C'est la meilleure réponse que nous puissions apporter à la sinistrose. Deuxième bonne nouvelle : l'espérance de vie des hommes et des femmes s'est accrue en France de quatre mois en 2010.
Cela n'est pas un hasard, mais bien le résultat d'une politique familiale ambitieuse. Les crédits consacrés à la politique familiale représentaient 4,7 % de la richesse nationale en 2007 ; il en représentent 5,1 % en 2010.
Le plan de création de places voulu par Nadine Morano a été respecté : 200 000 solutions de garde, 100 000 en collectif et 100 000 en individuel, avec une diversification des modes de garde : maisons d'assistance maternelle, micro-crèches. Des aides directes sont apportées aux familles. L'APAJE, véritable congé parental, permet à 600 000 personnes, si elles le souhaitent, de rester auprès de leur enfant.
Mais nous entendons bien poursuivre dans cette voie. Ainsi que vous l'avez excellemment indiqué, madame Thoraval, nous ne voulons pas que cela se fasse au détriment du choix des femmes de travailler. Nous allons donc aller plus loin dans le partage des temps. J'ai demandé à l'inspection générale des affaires sociales une étude très précise. Ce sera un thème important de la prochaine conférence sur l'égalité professionnelle qui se tiendra au mois de juin, sous la présidence de Xavier Bertrand. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)