Je serais heureux que la Caisse des dépôts organise un séminaire dans lequel ses experts esquisseraient un bilan des actifs financiers dans le monde. Nous vivons dans une économie mondialisée, ce qui implique non pas que l'un prend à l'autre, mais que, pour gagner un, il faut produire dix. Et chaque fois que quelqu'un prend ce risque, il fait augmenter le PIB, ce qui rapporte à tout le monde. C'est particulièrement vrai en France, compte tenu de notre taux d'imposition élevé.
Dans le cadre d'une enquête sur les fonds souverains, le chiffre de 200 milliards de dollars a été avancé. Des experts de la Caisse des dépôts pourraient-ils confirmer ce montant et nous indiquer comment il se répartit ? Il semble que, dans le monde, beaucoup de gens aient des liquidités et cherchent à les investir. La France dispose d'une bonne image. Alors qu'une partie de l'assurance-vie s'investit actuellement dans des produits étrangers, ne pourrait-on définir une stratégie pour attirer les capitaux vers les valeurs françaises ?
J'aimerais également connaître la répartition des 3 300 milliards d'épargne mondiale. Quel en est l'impact sur l'économie de marché et sur l'économie administrée ? Il est important de le savoir, compte tenu de l'effet de levier que peuvent avoir les investissements.
Nous ne discutons pas le rôle de la Caisse des dépôts. Cette institution, bien que portant la marque de l'économie administrée, a fait ses preuves. Il n'est pas question de la démunir, compte tenu du rôle positif qu'elle a joué dans la crise.
En revanche, les banquiers nous mettent en garde contre les nouvelles normes prudentielles de Bâle III, qui les poussent à désinvestir et à se dégager des PME et du financement de l'économie. La Caisse des dépôts et les banquiers doivent se mettre d'accord pour éviter ce risque.