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Intervention de Didier Mathus

Réunion du 11 janvier 2011 à 17h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

Ma question porte sur le système économique du cinéma français. Au moment où Éric Garandeau prend la tête du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), le cinéma ne s'est jamais si bien porté, battant le record d'entrées établi en 1982 ou 1984, et cela après plusieurs autres bonnes années, ce qui indique une tendance de fond.

Par ailleurs, le COSIP, alimenté par les fournisseurs d'accès à internet, apporte un véritable pactole au CNC, qui dispose aujourd'hui de 700 millions d'euros. Le cinéma français produit environ 200 films par an – même si, bien entendu, une vingtaine tout au plus connaissent le succès. Cette opulence relative – qui relativise d'ailleurs vos craintes face au téléchargement, puisque celui-ci ne semble pas avoir d'impact réel sur la fréquentation des salles de cinéma – et la rentabilité même du système de financement ne comportent-ils pas le risque d'assécher la capacité de création du cinéma français ? La situation n'est-elle pas trop confortable pour qu'il puisse continuer de briller sur les écrans européens ?

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