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Intervention de Hervé Novelli

Réunion du 27 mars 2008 à 9h30
Débat sur la situation économique sociale et financière de la france

Hervé Novelli, secrétaire d'état chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services :

On aurait pu espérer que vous les écoutiez.

Sur le fond maintenant, je voudrais vous dire qu'avoir une stratégie économique, c'est important. Or la vôtre, nous ne l'avons pas aperçue durant ce débat, tandis que la nôtre est claire. On peut ne pas la partager, mais elle a le mérite d'exister : nous souhaitons accélérer la croissance potentielle de notre pays en libérant le travail, l'investissement et l'innovation. Et c'est ce qui a été fait depuis que le Gouvernement a pris ses fonctions.

M. Hollande – qui n'a pas daigné rester pour m'écouter, et c'est bien dommage – nous demande de retirer ce qu'il appelle le « paquet fiscal ». Mais celui-ci est justement l'expression de la politique que nous voulons mettre en oeuvre. Il s'agit de libérer le travail par l'exonération des heures supplémentaires, de faciliter l'investissement par le fléchage de l'ISF vers les petites et moyennes entreprises, d'encourager les processus d'innovation – on n'a pas parlé ce matin du crédit d'impôt-recherche, et je le regrette, car son triplement constitue un effort sans précédent – et d'assouplir le marché du travail, grâce à la fusion de l'ANPE et de l'UNEDIC et à la prochaine réforme du contrat de travail.

Tout cela participe d'une stratégie économique claire : élargir l'accès au travail, faciliter l'investissement, déclencher l'innovation. En réalité, nous avons une stratégie là où vous n'en avez pas – et vous n'êtes même pas là pour l'entendre. C'est une stratégie de croissance, parce qu'augmenter la croissance potentielle, c'est se donner des marges de manoeuvre pour l'avenir. Et c'est une stratégie de confiance, dans l'entrepreneur et dans le consommateur. Tel est l'objet de la future loi de modernisation de l'économie, qui – vous auriez été heureux, j'en suis sûr, de l'apprendre – comprendra quatre volets : l'entrepreneur et l'entreprise, la concurrence, l'attractivité de notre territoire et le financement de l'économie.

Voilà la stratégie économique du Gouvernement – alors que vous, vous n'en avez aucune, ce débat vient de le prouver. Retirer le paquet fiscal, c'est la ruiner ; et pour la remplacer par quoi ? Par rien ! Le vide sidéral de la réflexion des docteurs Diafoirus qui se pressent au chevet de notre économie est proprement insupportable. Nous donner des leçons alors que nous affichons des choix économiques clairs me semble plutôt malvenu, surtout quand aucune alternative ne nous est proposée. J'en conclus que nous devons persévérer dans cette voie et poursuivre notre stratégie de confiance et de croissance. Nous revendiquons la clarté de nos choix, et nous continuerons le mouvement de réforme engagé depuis le début de cette législature.

Certes, avec les secousses que subit l'économie mondiale, les choses sont aujourd'hui plus difficiles. Dans ce contexte, nous devons tenir résolument le cap des réformes, qui procèdent d'une analyse et d'un choix stratégique clairs, et qui, j'en suis convaincu, porteront leurs fruits dans quelques années. Nous serons au rendez-vous que nous ont fixé les Françaises et les Français en accordant leur confiance – il y a seulement dix mois – au Président de la République : la prochaine élection présidentielle. D'ici là, cap sur les réformes ! Nous ne faiblirons pas en chemin, car il y va de l'intérêt de notre pays et de la capacité de notre économie à créer des richesses et des emplois. (M. Gilles Carrez etMme Fabienne Labrette-Ménager applaudissent.)

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