Naturellement, monsieur Hollande, il reste des incertitudes. Le prix du pétrole et les cours de change – euro-dollar, mais aussi euro-yuan ou euro-yen – influent sur la croissance et nous ont obligés à revoir à la baisse notre taux de croissance. Toutefois, il n'y a pas de quoi en faire un drame puisqu'il devrait être compris entre 1,7 et 2 %, niveau compatible avec les prévisions de l'OCDE et de l'INSEE.
Du reste, l'OCDE n'a que très marginalement révisé ses prévisions de croissance pour la zone euro, tandis qu'elle les a largement revues pour la zone dollar, au moins pour les Etats-Unis.
Comment peut-on à la fois affirmer que la loi TEPA était inutile et constater le ralentissement mondial ? En réalité, votre politique économique se résume à taper sur TEPA ! (Sourires.) Vous passez votre temps à répéter que la loi TEPA ne sert à rien, qu'elle est inutile. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Or le gouvernement américain, par exemple, a injecté des liquidités sans contrepartie. La décision française est tout autre : nous avons injecté 15 milliards dans l'économie, mais avec, en contrepartie, le développement du travail ou le soutien de l'immobilier. Il s'agit même de contreparties vertueuses puisqu'elles contribuent à augmenter la masse des transactions immobilières, à favoriser l'accès à la propriété – ce qui rend les Français moins sensibles aux aléas – et le travail.