La commission n'a pas examiné cet amendement, mais, à titre personnel, j'y suis défavorable, même si je comprends les intentions de son auteur.
La Constitution prévoit que le Défenseur des droits peut être assisté d'un collège. Y ajouter, comme le propose M. Pinte, la consultation régulière de la société civile paraît de nature à alourdir la procédure devant le Défenseur des droits et à amoindrir sa réactivité.
La rédaction de l'amendement pose, en outre, problème en ce qu'elle renvoie très largement au pouvoir réglementaire. Ainsi, il n'est pas précisé sur quels sujets et selon quelles modalités cette consultation pourrait être organisée. L'article 71-1 de la Constitution confiant à la loi organique le soin de définir les modalités d'intervention du Défenseur des droits, le législateur organique n'exercerait pas sa compétence en renvoyant aussi largement à un décret en Conseil d'État.