S'agissant des cadeaux fiscaux, à qui ferez-vous croire que ce sont les bénéficiaires des allégements d'ISF et des exonérations d'impôt sur les grosses successions qui permettent de soutenir la consommation ? Pas à vos propres électeurs, encore moins aux nôtres.
Nous sommes face à une erreur de stratégie économique et il faut maintenant avoir un débat sur ses conséquences.
Tout d'abord, la croissance est plus faible que prévu, vous nous l'accorderez. Et cela aura deux conséquences : d'abord sur les créations d'emplois : il ne peut y avoir davantage d'emplois s'il y a moins de croissance ; ensuite sur le pouvoir d'achat : il n'est pas possible de distribuer des richesses qui n'ont pas été produites. Autrement dit, cette spirale aura pour effet d'affaiblir une croissance déjà fragilisée.
Ensuite, l'inflation est plus forte. Il y aura donc une baisse du pouvoir d'achat et une dégradation supplémentaire de la compétitivité économique, donc un affaiblissement de la croissance.
Enfin, les déficits se creusent : en 2007, ils ont augmenté – 2,7 % du PIB, ce qui est plus que prévu – et augmenteront encore en 2008, le Premier ministre en a fait lui-même l'aveu. Cela posera nécessairement un problème vis-à-vis de nos partenaires européens.