Nos partenaires nous considéreront donc comme des « petits », comme des enfants incapables de respecter la règle commune. Dans ces conditions, comment voulez-vous que le Président de la République, lorsqu'il présidera l'Union européenne, soit doté de l'autorité suffisante pour que l'Europe se construise autour de l'indispensable pilier économique.
Nous nous plaignons tous du désordre monétaire international et de la surévaluation de l'euro par rapport à d'autres monnaies, en particulier le dollar. Mais nous n'aurons pas la capacité de peser en faveur d'une modification profonde du système monétaire et financier car, le 1er juillet prochain, c'est une France impuissante qui se présentera devant ses partenaires. Peut-être est-ce d'ailleurs la conséquence la plus grave de la situation actuelle.