Pendant longtemps, pour les ministres, dépenser beaucoup n'était pas une faute, mais un devoir, une vertu. Créer des impôts, pour pouvoir augmenter les dépenses publiques était une preuve de générosité – un mot que vous aimez bien – et de solidarité. Pour vous, il y a d'un côté celui qui est « social » – comprenez : celui qui augmente la dépense publique sans dire qui va devoir payer –, ce qui lui vaut une bonne image, et de l'autre le vilain, c'est-à-dire l'entreprise. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Pour comprendre comment nous avons collectivement laissé prospérer une tendance aussi dangereuse, il est essentiel de se souvenir que la plupart de nos gouvernants sont issus de la sphère publique. Il en faut, j'en conviens, mais certainement pas autant !