Vous avez, monsieur le ministre d'État, occupé d'éminentes fonctions, notamment en tant que chef du Gouvernement ou ministre des affaires étrangères, où votre rôle a été favorablement remarqué. Il y a deux ans, vous vous étiez exprimé sur la question de la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Reprenant la position du Président Chirac, vous l'aviez subordonnée à deux conditions : un partage équitable des responsabilités entre Européens et Américains et des avancées en matière de politique européenne de défense. Pensez-vous qu'il y a eu des avancées significatives sur ces deux points ? S'il est vrai que la France s'est vue attribuer le commandement pour la Transformation de Norfolk, il n'y a eu en revanche aucune avancée majeure vers une défense européenne, voire un recul sur certains points. L'Agence européenne de défense ne joue pas un rôle de premier plan et le traité de Lisbonne n'a permis aucun progrès significatif dans ce domaine, bien au contraire.
J'aimerais savoir quelle est votre appréciation de la situation de notre pays ? Pourrez-vous rendre à la politique étrangère de la France l'indépendance et la souveraineté qui étaient si chères au général de Gaulle ?