Je ne puis hélas donner satisfaction à Mme Hostalier : la dissolution de l'Assemblée parlementaire de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) est décidée. Puisque l'UEO doit elle-même être dissoute et que ses responsabilités en matière de sécurité européenne seront reprises par l'Union, il est logique d'aller au bout du processus.
Comment impliquer malgré tout les parlementaires des États membres dans le suivi et le contrôle des opérations de défense ? Des réunions interparlementaires pourraient être prévues dans le cadre du renforcement des liens entre les parlements nationaux et le Parlement européen prévu par le traité de Lisbonne. C'est d'ailleurs ce que Pierre Lellouche avait proposé dans ses précédentes fonctions de secrétaire d'État aux affaires européennes. L'idée mérite d'être approfondie.
L'opération Atalante est en effet un succès. Non seulement elle démontre que l'Europe est capable de monter une opération de sécurité, mais, de plus, elle a permis de marquer des points dans la lutte contre la piraterie – même si elle n'a pas pu l'éradiquer. Votre idée de dépasser le seul cadre militaire pour envisager une réponse globale me semble donc excellente – cela rejoint mes propos concernant le domaine judiciaire. En tout cas, il va de soi que la stabilisation politique des États de la région contribuerait fortement à la lutte contre la piraterie, mais on n'en est pas là, notamment en Somalie.
Je ne connais pas bien le projet Seaphora, mais je suis prêt à en reparler avec vous.