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Intervention de Michel Havard

Réunion du 22 décembre 2010 à 10h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Havard :

Face à un déséquilibre évident, le moratoire s'imposait, au nom du pragmatisme. On peut seulement regretter qu'il ait été décidé un peu tard. Puisque nous ouvrons une phase de réflexion qui se poursuivra en janvier, nous devons nous poser trois séries de questions.

Premièrement, jusqu'où peut-on aller sur le tarif de rachat ? Sachant qu'il faut gérer la file d'attente, quel est le point d'équilibre entre la capacité de production et la contribution publique ? Nous devons savoir ce que coûte à la collectivité le développement d'une filière, et réaliser un arbitrage entre le tarif de rachat, la capacité de production et le raccordement. À cet égard, je ne suis pas hostile à l'idée d'un appel d'offre annuel, même s'il fait entrer l'industrie photovoltaïque dans un champ très réglementé.

Deuxièmement, comment choisir entre les technologies dans un contexte mondialisé et concurrentiel ? Celles-ci ne sont pas matures, au sens où elles connaîtront encore de nombreuses évolutions liées notamment à la problématique des matières premières et des terres rares. Quelles sont les technologies les plus prometteuses ? Quel est le point de vue de Total sur le solaire à concentration ? Quels sont les avantages et les inconvénients de ce système par rapport au photovoltaïque ?

Les dernières questions concernent l'emploi. Même si beaucoup d'entreprises ouvrent des sites ailleurs dans le monde, on ne peut développer une filière industrielle française qu'à certaines conditions. Il n'est pas possible de demander à l'État et à l'acheteur de soutenir une industrie dont la majorité des emplois se situerait à l'étranger.

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