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Intervention de Markku Laukkanen

Réunion du 3 novembre 2010 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Markku Laukkanen, membre de la Commission de la culture, de la science et de l'éducation de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Finlande :

Je veux remercier des contributions fort intéressantes que nous avons entendues ce matin et revenir sur les bibliothèques publiques, qui posent la question de la place du livre à l'avenir. Ces bibliothèques ont toujours été un élément fondamental du patrimoine culturel européen. Elles nous ont rendu des services, que ce soit aux jeunes, aux personnes plus âgées, aux représentants des minorités, et ce gratuitement. Ces bibliothèques publiques se caractérisent par leur gratuité. Elles sont aujourd'hui confrontées à des défis immenses et le seront encore à l'avenir. Je veux parler de la littérature numérique. Nous passons à un nouveau modèle et les bibliothèques publiques devront s'adapter à cette nouvelle ère numérique.

En vous écoutant Mme Brasseur, on constate que les enfants utilisent largement les services des bibliothèques jusqu'à dix ans. Après quoi, adolescents, ils ne viennent plus dans les bibliothèques ; or, il faut réussir à les y faire revenir et pour cela leur apporter d'autres services. Les bibliothèques doivent, en effet, repenser au modèle des services qu'elles apportent. Peut-être conviendrait-il qu'elles adoptent une approche plus personnalisée, sur mesure, pour satisfaire des groupes cibles. Le British Council, très respectable et éminent institut, a fermé ses bibliothèques de par le monde suite à des problèmes financiers et faute de visiteurs. De nombreuses bibliothèques privées ont d'ailleurs fermé leurs portes pour les mêmes raisons. Voilà pourquoi les bibliothèques doivent réfléchir à un nouveau modèle prenant en compte l'ère numérique et saisissant les potentialités qu'offre cet outil numérique, dont il ne faut pas avoir peur.

Se pose ensuite la place à l'avenir de ces livres traditionnels. Pourra-t-on les conserver ou les personnes souhaiteront-elles des services numériques ? Il me semble que les bibliothèques à l'avenir pourraient être ouvertes tous les jours, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et servir de lieux de rendez-vous, de rencontres, être des centres d'art de toutes sortes, des lieux d'expositions. C'est une chance à saisir pour préserver le rôle central que jouent les bibliothèques publiques. J'aimerais entendre votre point de vue, notamment celui de Mme Stenou. Ensuite, il convient de savoir si nous préservons la gratuité de ces bibliothèques publiques. Comment les financer à l'avenir ?

Enfin, je viens de Finlande, d'où ma fierté que Mlle Sofi Oksanen ait reçu le Prix Femina étranger 2010 pour Purge.

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