J'ai été le rapporteur du projet de loi visant à autoriser la ratification de l'accord de Schengen. A cette époque, on était déjà conscient des difficultés particulières qu'allait rencontrer la Grèce pour sa mise en oeuvre du fait du grand nombre d'îles et de la longueur de ses côtes. C'était d'ailleurs le pays où j'avais choisi de me rendre pour mesurer les défis à relever. On considérait alors que l'Union européenne devrait faire des investissements massifs pour donner aux pays de l'espace Schengen les moyens de faire respecter les stipulations de l'accord, tout en arrivant à un équilibre défini par la formule « ni forteresse, ni passoire ». Il me semble que la situation actuelle est largement imputable au manque de moyens communautaires. Si j'approuve le refus de la France de voir la Roumanie et la Bulgarie entrer rapidement dans l'espace Schengen, j'estime que la situation de ces pays est en partie imputable au manque de volonté et de moyens européens.