Il est évident que les conditions dans lesquelles la Grèce accueille les immigrés irréguliers sont difficiles. Il s'agit d'environ 300 000 personnes qui arrivent chaque année, la plupart étant en transit vers l'Europe du Nord, et notamment la France. Ainsi, sur les 5 000 voyageurs interpellés en situation irrégulière à l'aéroport d'Athènes, 40 % étaient en partance vers la France. Les principaux problèmes concernent l'hébergement des clandestins et les trafics de faux papiers. L'un des volets de la coopération française porte justement sur la détection des faux papiers dans les deux principaux aéroports du pays, ceux d'Athènes et de Thessalonique.
Il est clair que seule une action dans les pays sources des flux peut avoir une efficacité décisive. Néanmoins, les opérations conduites à l'échelle de l'Union européenne, par l'agence Frontex et dans le cadre de l'opération Poséidon, sont très utiles. En 2008, l'arraisonnement du Junior a permis de saisir 3,2 tonnes de cocaïne. Ainsi, la lutte contre l'immigration clandestine peut aussi conduire à des prises d'une autre nature.