Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, je me réjouis de l'initiative de l'opposition, car l'organisation, dans cet hémicycle, d'un débat sur la situation économique et financière de la France est une bonne chose. La vraie question est celle de notre capacité collective à faire de la croissance et celle de la gravité de la crise actuelle.
Croire que la situation serait uniquement due au contexte international serait une grossière erreur : cela fait bien longtemps que la France accumule des handicaps, essentiellement culturels, qui, aujourd'hui, lui coûtent cher.
En termes de PIB par habitant, la France est passée de l'une des premières places avant 1980 à la dix-huitième. Cela devrait inciter même les plus militants, les plus passionnés, les plus idéologues d'entre vous à s'interroger sur votre sous-culture économique. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Pour ce qui est de notre fameux modèle scolaire – que le monde entier, paraît-il, nous envie –, nous occupons la vingt-cinquième place. On y enseigne, du reste, que c'est l'État qui produit la richesse !