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Intervention de Marc Laffineur

Réunion du 27 mars 2008 à 9h30
Débat sur la situation économique sociale et financière de la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Laffineur :

Nous continuerons d'apporter ce soutien aux entreprises et aux travailleurs, nous allons même le renforcer. Comme l'a annoncé le Premier ministre, nous allons poursuivre les réformes qui nous permettront d'aller chercher les dixièmes de points de croissance qui nous manquent, notamment en mettant en oeuvre une modernisation de l'économie qui comportera des mesures de soutien aux petites et moyennes entreprises, un plan très ambitieux de soutien aux nouvelles technologies, la fusion entre l'ANPE et l'UNEDIC et la réforme du contrat de travail.

C'est ainsi que la France gagnera en compétitivité et qu'elle permettra à ses entreprises d'être assez fortes et innovantes pour que la concurrence leur bénéficie, ainsi qu'aux consommateurs. C'est en faisant le choix de l'avenir, comme nous l'avons fait en impulsant la réforme des universités, que nous préserverons une force de travail productive et compétente.

Les mesures prises depuis dix mois par la majorité ont conforté la dynamique économique de la France et nous travaillerons pour qu'elle s'améliore encore. Mais nous devons reconnaître que persistent des difficultés structurelles auxquelles il faut absolument remédier, au premier rang desquelles figure la très délicate situation de nos finances publiques.

En raison de dépenses d'intervention mal maîtrisées et d'un budget de fonctionnement qui grève toute marge de manoeuvre, nous ne pouvons engager les investissements nécessaires pour préparer l'avenir ni nous délier de la charge que représente la dette colossale héritée de la gestion socialiste – les 35 heures, par exemple, continuent à nous coûter 15 milliards par an. (Murmures sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Nos entreprises souffrent d'une insuffisance de fonds propres qui les empêche d'investir comme elles le voudraient.

Quant à notre fiscalité, elle doit être davantage tournée vers l'efficacité économique. Certains impôts sont des charges certaines pour nos PME, qui doivent les acquitter avant même d'avoir réalisé le premier euro de chiffre d'affaires. C'est un paradoxe et une contrainte que nous supprimerons grâce à la loi de modernisation économique.

Compte tenu de cette situation, quelle doit être notre stratégie collective pour conduire le redressement ? La ligne directrice de la réforme doit être la restauration de notre situation budgétaire. L'ambitieux projet de la croissance partagée pourra être d'autant mieux réalisé que nos déficits diminueront. Concrètement, nous ne pouvons augmenter les impôts, comme le propose la gauche, en raison de leur niveau déjà élevé et de la concurrence fiscale européenne.

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