Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Pierre Dufau

Réunion du 21 décembre 2010 à 15h00
Approbation de conventions et d'accords internationaux — Rappels au règlement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

Bien que nous soyons dans le cadre de la procédure d'examen simplifiée, je souhaite donner au nom du groupe SRC une explication de vote sur l'accord France-Cameroun relatif à la gestion concertée des flux migratoires et l'aide au développement.

D'importants discours ont été prononcés sur les rapports entre la France et les États africains ou l'Afrique : celui du général de Gaulle en 1943, discours de Brazzaville, qui dessinait déjà la décolonisation, et puis, en 2008, le discours de Nicolas Sarkozy, Président de la République, le triste discours de Dakar. De ces deux discours, il vous appartient de deviner lequel entrera dans l'histoire par la grande porte et lequel n'y entrera pas ou alors par la petite porte.

S'agissant du présent accord, notre groupe a un désaccord sur le fond et sur la forme. Lier les flux migratoires au développement est une vue de l'esprit, un artifice, pour ne pas dire davantage. Il est significatif que, sur la feuille jaune distribuée en séance, nous lisions « Accord France-Cameroun sur la gestion concertée des flux migratoires » ; exit le développement, il n'en est même pas question ! Les lapsus de ce genre sont révélateurs.

Si vous jetez sur tout cela un écran de fumée, en évoquant les accords de partenariat économique préconisés par l'Union européenne, vous oubliez de rappeler que ces accords entre l'Europe et l'Afrique sont au point mort, complètement bloqués.

Enfin, établir un lien entre les flux migratoires et le développement est une erreur. En effet, comme le rapport d'Henriette Martinez l'a démontré, il faut prendre en considération trois éléments : les flux migratoires – c'est évident –, le développement – c'est également évident –, mais aussi la pauvreté. Tant que nous n'aurons pas véritablement traité les questions de pauvreté, nous ne pourrons parler de développement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion