Le projet de loi prévoit que l'anonymat du donneur pourra être levé si l'enfant en formule la demande et si le donneur a donné son consentement exprès. Il ne dit rien en revanche des parents de l'enfant. Trouvez-vous normal qu'ils soient totalement occultés?
M. Kermalvezen-Fournis a évoqué des donneurs qui s'interrogeaient sur le destin de leur don. Mais n'est-ce pas le propre d'un don que son donneur ne se soucie pas de son devenir ? Sinon est-ce vraiment un don ?
M. Kunstmann a indiqué que l'appariement des phénotypes était moins systématiquement recherché. Est-on vraiment indifférent aux couleurs de peau par exemple ? Pose-t-on la question aux parents ?
Enfin, n'y a-t-il pas toujours une incertitude dans la quête de ses origines ? L'un de nos collègues avait posé cette question lors d'une précédente table ronde : est-on toujours absolument certain que le donneur de sperme est bien le père de l'enfant ?