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Intervention de Jean-Marie Kunstmann

Réunion du 15 décembre 2010 à 14h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Jean-Marie Kunstmann, vice-président de la Fédération des CECOS, praticien hospitalier à l'hôpital Cochin :

Il faut garder en tête que l'IAD s'est développée au début dans une quasi-clandestinité. Nous avons essayé ensuite de l'en sortir, notamment pour rassurer les couples receveurs. Les attitudes ont beaucoup évolué, en particulier pour ce qui est de l'information des enfants sur leur mode de conception. On pourrait communiquer ces données, mais aussi effacer tout moyen de traçabilité, puisque les seules informations dont la conservation présente un intérêt sont celles d'ordre médical. On pourrait, comme le demandent certains, conserver un contact avec le donneur, afin de permettre une actualisation des données médicales, mais cela n'exige pas de lever l'anonymat. On pourrait conserver de l'ADN, encore que je n'en voie pas l'intérêt. Tout cela relève largement du fantasme car, quel que soit l'intérêt de connaître d'éventuelles prédispositions génétiques et les antécédents familiaux pour orienter une approche médicale, tout diagnostic au final n'est jamais porté que sur l'individu. Le premier réflexe d'un pédiatre devant un nourrisson qui fait une bronchiolite est de demander à ses parents s'ils ne sont pas asthmatiques. Mais quelle que soit leur réponse, c'est sur l'enfant qu'il devra vérifier si l'infection ne provient pas d'un asthme.

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