Je suis frappée que M. Nisand ait étayé son argumentation sur autant de cas particuliers et que Mme Mehl ait cité des études portant sur un si petit nombre de personnes. Ce n'est jamais inintéressant mais ce n'est que dans des cas tout à fait exceptionnels qu'on peut inférer une loi d'une série d'histoires personnelles. Le législateur doit savoir s'élever au-dessus des cas particuliers pour aller à l'universel.
Enfin, je tiens à signaler un contre-sens fréquent sur la revendication féministe : « mon corps m'appartient », qui peut aller jusqu'à justifier la prostitution. Or, les féministes sont viscéralement hostiles à toute marchandisation du corps, quelque forme qu'elle prenne. Je m'appartiens, donc mon corps m'appartient. Pour autant, je ne peux pas le vendre. C'est une question de conscience et de dignité humaine.