Nous sommes un certain nombre à être inquiets d'une évolution de plus en plus atlantiste du gouvernement de la France et à penser qu'entre la Chine et les États-Unis, notre pays ne pourra pas affirmer son originalité. On peut prendre pour exemple l'attitude de la France et de l'Europe à l'endroit du gouvernement israélien et de son comportement dans les territoires occupés – dans ce domaine, l'attitude de la France est parallèle à celle des États-Unis.
L'Union pour la Méditerranée était une grande idée du quinquennat de M Sarkozy. Nous en attendions beaucoup. On en voit maintenant l'échec avec l'annulation par deux fois de la conférence de Lisbonne, qui devait réunir les chefs d'État et de gouvernement, et l'impossibilité pour les ministres des affaires étrangères de se réunir compte tenu de la personnalité du ministre israélien.
Que vous inspire cette situation, rapportée à votre volonté d'affirmation de la personnalité de la France et de son rayonnement dans le monde ?