Nous avons le grand plaisir de recevoir cet après-midi Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, pour sa première audition par la Commission. Vous constituez, madame, une exception dans l'histoire de la République pour avoir été la première femme ministre de la défense, puis la première à diriger la diplomatie française, et aussi pour être le seul ministre à avoir pris la tête de quatre ministères régaliens. Nous nous réjouissons d'autant plus qu'au cours de votre vie antérieure de parlementaire, vous avez siégé à la Commission des affaires étrangères, de 1988 à 1993 puis de 1996 à 2002. Avant d'évoquer l'actualité internationale – et les sujets ne manquent pas, entre la situation en Côte d'Ivoire ou à Haïti, la présidence française du G8 et du G20, la menace terroriste ou l'enlisement du processus de paix israélo-palestinien –, je souhaite que vous nous fassiez part de votre analyse globale de la situation internationale et des lignes de force que vous entendez mettre en oeuvre.