On en est là. Vous savez tout et rien ne fonctionne. Le moulin à prières de Mme Lagarde n'y fait rien.
La première urgence est de retrouver des marges budgétaires en abrogeant l'essentiel du paquet fiscal, qui a été une grave erreur. C'est peu dire qu'il a coûté très cher : 15 milliards dilapidés dans l'économie dormante sans qu'on ait gagné le moindre dixième de croissance. Aujourd'hui, ces 15 milliards sont indispensables pour compenser la perte de recettes. Nous proposons que cette enveloppe soit affectée en premier lieu au désendettement de l'État, ce qui évitera de faire peser sur le contribuable les effets du ralentissement économique. En deuxième lieu, cette somme pourra servir à financer un plan de soutien et de développement des PME, mais aussi de la recherche et de l'innovation. Enfin, elle servira à améliorer le pouvoir d'achat. Voilà l'usage que nous proposons de faire de ces 15 milliards et nous aurions aimé en discuter avec le Premier ministre ce matin. Cette discussion finira sans doute par arriver car je ne vois pas comment il va pouvoir continuer à échapper à la confrontation.
Cette réorientation de la politique du pouvoir d'achat est à entreprendre sans délai. La défiscalisation des heures supplémentaires et des RTT travaillées a été un cuisant échec.