Monsieur le rapporteur général, nous réaliserons bel et bien les économies que nous devons faire car la création de l'entreprise unique nous permet de constituer des services support communs et de créer des synergies qui nous donneront plus d'efficacité. De plus, la mutualisation des achats de programmes, en France et à l'étranger, est elle aussi maintenue. La conduite des achats de programmes, et plus généralement la gestion des antennes, reste unique et centralisée et n'est pas répartie entre les chaînes. De plus, alors qu'elle était précédemment rattachée à la direction des programmes, elle l'est maintenant à la direction de la gestion, des finances et des moyens. Pour nous permettre de bénéficier d'économies d'échelle, les négociations continueront à être menées collectivement et de façon regroupée. Seuls les choix de lignes de programmes ne sont plus centralisés : la spécificité de chaque antenne doit permettre de travailler sur des territoires complémentaires pour éviter ce qui s'est produit dans un passé récent, l'affaissement de certaines chaînes – je pense à France 3. Faute de programmation spécifique pour chaque chaîne, une tendance à la concentration des programmes les plus porteurs sur la chaîne à la plus forte audience, – autrement dit France 2 – prévaut, qui aboutit à l'affaiblissement des autres chaînes.
Je fais donc absolument mienne la volonté de mutualisation, de synergies et d'économies inscrite dans le présent contrat d'objectifs et de moyens. Je souhaite inscrire cette volonté dans le contrat d'objectifs et de moyens à venir.
Comme je l'ai indiqué, le plan de départ ne permet pas d'atteindre les objectifs fixés. Nous devrons donc travailler sur les besoins de qualification et d'organisation du travail, et de cette réflexion découlera une politique d'effectifs qui n'existe pas actuellement et qui est d'autant plus nécessaire que l'évolution des métiers est considérable.
Nous travaillons bel et bien à la constitution de l'entreprise unique, et à en retirer tous les effets positifs possibles.
La très forte progression des recettes publicitaires s'explique à la fois par la bonne marche de la régie et le développement général des recettes publicitaires à la télévision. Nos parts de marché restent à peu près stables dans un contexte où les recettes de publicité des chaînes privées – chaînes hertziennes traditionnelles ou chaînes de la TNT – augmentent : après une baisse importante en 2008, elles sont reparties à la hausse en 2009 et sont, en 2010, globalement revenues à leur niveau antérieur.
Nous créons en ce moment un pôle commercial et nous avons recruté à cette fin. Nous attendons de notre filiale France Télévisions Distribution des recettes tirées de produits dérivés et de la concession de licences. Parallèlement, nous allons nous attacher à amplifier les ressources provenant de l'univers numérique et d'Internet. À cette fin, il nous faut entamer avec les professionnels des négociations sur les droits dérivés sur l'Internet, droits que la loi laisse actuellement au producteur. Si nous voulons modifier les conditions de circulation des oeuvres sur l'Internet ou y développer la commercialisation de produits dérivés, nous devons ouvrir un débat sur les droits. J'ai fait part de ce souhait aux syndicats de producteurs.
Après que nous en avons débattu avec le ministère du budget, l'État devrait percevoir 35 millions d'euros sur notre surplus de recettes publicitaires pour cette année, un montant similaire à celui de l'année dernière.