Quelle stratégie comptez-vous adopter pour développer les programmes de France 3 ? Vous êtes en effet confrontés à un double défi : maintenir à cette chaîne sa vocation de télévision de proximité, tout en l'ouvrant sur le monde. Vous devez maintenir son audience, très variable d'une région à l'autre, tout en attirant d'autres publics, notamment les jeunes, qui se désintéressent souvent de ses programmes. Cela suppose une grille attractive, aux horaires adaptés à ces nouveaux publics, sans négliger les publics plus traditionnels. Dans ces conditions, comment allez-vous gérer l'ensemble de vos antennes, passées de treize à vingt-quatre, sans moyens supplémentaires ? Vos nouveaux « bébés » vont-ils faire les frais de cette restructuration ou au contraire fragiliser l'ensemble ?
Votre objectif de « parler à tous », pour reprendre votre expression, suppose de prendre en compte des attentes très diverses et de repenser le ciblage de vos programmes. Ne faudrait-il pas, par exemple, diffuser des programmes régionaux en langues étrangères, qu'elles soient frontalières ou utilisées par de très nombreux habitants en région – je pense notamment aux familles venues d'Outre-Manche s'installer dans ma région, le Limousin, et dont les enfants doivent pouvoir rester en contact avec leur culture maternelle – ?