Nous avons bien compris, monsieur le président-directeur général, que vous ne souhaitiez pas détricoter l'oeuvre de l'équipe précédente. Il est cependant évident que vous vous éloignez de la conception, tant redoutée par les producteurs, de la maison commune France Télévisions comme un « guichet unique », pour revenir à la notion d'un bouquet de chaînes ayant chacune leur identité propre. S'agit-il d'une simple réorganisation technique, ou d'une remise en cause du « virage éditorial » prôné par votre prédécesseur ? Quand, par exemple, vous évoquez la possibilité pour le service public de diffuser des programmes de téléréalité de qualité, êtes-vous dans la rupture ou dans la continuité ?
Nous nous félicitons de ce que vous ayez signé une charte encadrant le parrainage sur les antennes de France Télévisions, mais pourquoi limiter sa portée à certains horaires, alors que son champ d'application devrait être bien plus large ? Certains de nos collègues s'offusquent de voir l'antenne encombrée après vingt heures par des parrainages et des programmes courts, qui ne se distinguent pas vraiment des messages publicitaires aux yeux des spectateurs. Êtes-vous conscients de cette exigence de voir les écrans publics libérés de tout message publicitaire ?
Ne doit-on pas craindre enfin que le placement de produits, qui devrait arriver bientôt sur les écrans de France Télévisions, bénéficie davantage aux producteurs qu'au diffuseur ?