Comme je le disais tout à l'heure, les entreprises ont du mal à traiter ces questions de genre et d'égalité de front, ne voulant pas s'exposer à un risque de discrimination positive et convaincues qu'elles sont, au demeurant, que l'égalité est déjà réalisée en leur sein – c'est d'ailleurs aussi l'opinion de 30 % des femmes et de 50 % des hommes en entreprise, si l'on en croit une enquête récente d'un syndicat. Pour un certain nombre de décideurs, l'égalité n'est pas un problème parce que le niveau scolaire des filles s'est élevé et qu'ils connaissent dans leur entourage un certain nombre de femmes cadres.
Lorsque nous discutons avec les CHSCT ou avec les comités d'entreprise, nous devons leur montrer nos chiffres pour les convaincre que les écarts de santé existent bel et bien – et la prise de conscience est souvent brutale ! C'est pourquoi nous avons mis au point des stratégies de restitution qui permettent de s'approprier ces données progressivement, car sinon elles sont trop difficiles à accepter.