Tout à l'heure, madame la ministre, vous avez refusé notre amendement ayant trait à la transmission au Parlement d'informations relatives aux conventions d'utilité sociale, en plaidant l'indépendance des organismes HLM. Cet argument m'a frappée : il est pour le moins paradoxal au regard de l'article 2 de votre projet de loi, qui suggère que les organismes HLM seraient tous assis sur un tas d'or parce qu'ils n'investissent pas assez. Les voilà pour un moment affublés d'appellations variées : « dodus dormants » ou « dodus inactifs », par exemple. En clair, ils seraient mauvais gestionnaires, disposeraient d'une abondante trésorerie et ne construiraient pas.
Sans doute le hasard fait-il bien les choses : il se trouve que, ce matin, une dépêche AFP nous rend compte de l'étude d'un cabinet que je ne citerai pas, selon laquelle l'activité des organismes HLM connaît une rentabilité importante, en général supérieure à 15 %.