La question des rythmes scolaires ne peut être réduite à la question de la semaine de quatre jours. Il faut s'interroger sur les rythmes, les contenus, la qualité des intervenants, les programmes, l'accueil périscolaire, le temps de restauration, qui est parfois violent pour les enfants confrontés au bruit et à la précipitation…
Il faut également éviter tout effet d'annonce. Pour ne prendre que l'exemple des développements consacrés par le rapport de la mission à l'organisation des cours le matin et d'activités sportives l'après midi, ceux-ci soulèvent une série d'interrogations complémentaires : quel projet éducatif commun entre le sport à l'école et les activités sportives en club ? Quelle mobilisation des moyens, sachant que les associations sportives pourraient profiter de cette opportunité pour développer l'emploi salarié ? Quelle réflexion du mouvement sportif ? Quelle articulation avec les collectivités territoriales dans le cadre de l'organisation des activités périscolaires en centre de loisirs ? Comment régler le problème de la sur-occupation des équipements sportifs ? Quelle mobilisation des moyens publics sur le long terme pour mener une expérimentation à son terme ? Sur ce dernier point, on s'aperçoit, à travers l'exemple d'un seul lycée conduisant l'expérimentation « cours le matin, sport l'après-midi », que celle-ci se heurte à des difficultés dès sa deuxième année d'expérimentation. Attention aux effets d'annonce quand on traite une thématique qui concerne l'enfant, dont l'intérêt nous préoccupe tous, et dont les problématiques et les ramifications sont complexes !