Il est important que l'occasion nous soit ainsi donnée de rencontrer les membres du comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires. Le débat est fort ancien et les enjeux sociétaux et économiques de ce sujet ne sont plus à démontrer. Je regrette à mon tour les raccourcis faits par la presse sur le contenu de l'excellent rapport de la mission d'information. J'étais la semaine dernière à la synthèse académique sur les rythmes scolaires à l'académie de Strasbourg. Nous nous sommes intéressés aux expérimentations et au débat qui a lieu sur ce sujet en Allemagne pour constater que le Bade Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat s'intéressent aussi à l'organisation de la journée scolaire continue en France.
Ce qui est clair, c'est que les expérimentations qui ont lieu actuellement ne pourraient pas être généralisées à l'ensemble du pays par manque de gymnases, de salles de spectacles et d'équipements divers pour occuper les enfants l'après-midi. Cette question devra être prise en compte.
Une principale d'un collège de Strasbourg nous a dit constater que les enfants qui font du sport l'après-midi sont plus fatigués le soir, se couchent plus tôt et sont donc plus réceptifs le lendemain matin en classe et globalement moins en retard. M. Henri Poulizac a bien mis en évidence les liens entre la durée de sommeil et le retard scolaire, le retard étant de l'ordre de 61 % pour les enfants qui dorment moins de huit heures. Il s'agit d'un élément que la Conférence nationale devra prendre en compte.
En conclusion, il est impératif de faire baisser significativement le nombre de jeunes qui sortent sans qualification ni diplôme du système éducatif.