…j'ai l'impression qu'il n'est pas solidaire, il n'est pas fraternel avec ceux de ses camarades qui, ayant de gros patrimoines, vont se retrouver tondus par les dispositions du texte adopté le mois dernier à l'initiative du Gouvernement.
Quand j'entends le ministre dire qu'il va faire du cas par cas, j'aimerais qu'il m'explique où il situe la frontière entre le cas par cas et l'arbitraire. Le sur-mesure, c'est très bien en confection, mais ce n'est pas du tout adapté à la politique du logement ! Pour reprendre les mots de Jacques Myard, le traitement imposé par le Gouvernement au logement social est inique.
Quand le ministre affirme que le prélèvement en question ne va pas dans les caisses de l'État, mais abonde directement les caisses de l'ANRU, je trouve qu'il ne manque pas d'aplomb ! Pourquoi le Gouvernement doit-il abonder les caisses de l'ANRU, si ce n'est parce qu'il les a siphonnées préalablement ? Il a beau jeu de dire maintenant qu'il prélève sur le logement social pour abonder l'ANRU ! Il fallait que cela fût dit, monsieur le ministre, car votre présentation est pour le moins sujette à caution.
Évidemment, nous ne voterons pas cet amendement. Pour conclure, je veux vous dire, monsieur Myard, que ce ne sont pas les technocrates qui sont en cause, mais la politique que vous soutenez ! Il ne sert à rien de hurler comme un cochon qu'on égorge quand vous constatez que cette politique occasionne des dégâts collatéraux à Maisons-Laffitte ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Je rends hommage au patriotisme dont vous faites preuve à l'égard de votre commune, et qui explique la confiance que vous témoignent ses habitants, mais vous conviendrez tout de même que la proportion de bénéficiaires du RSA est nettement moindre à Maisons-Laffitte qu'à Montreuil !