Le rapport du Centre d'analyse stratégique converge totalement avec un rapport de notre groupe parlementaire sur le même thème. Je regrette simplement que nous ne nous soyons pas coordonnés dans nos approches respectives.
Le logement et l'urbanisme sont des enjeux essentiels : c'est une vraie révolution qu'il nous faut accomplir en la matière. À question nouvelle, réponses nouvelles. Les améliorations nécessaires aux conditions de vie des personnes âgées doivent désormais s'intégrer dans les normes de construction et d'aménagement. Nous suggérons à cet effet d'édicter des labels : de haute qualité d'usage (HQU) pour les matériaux et les objets, et de haute qualité de vie (HQV) pour les appartements et les quartiers, ainsi reconnus « amis de l'âge », donc amis de tous. À 75 ans ou davantage, on n'a plus envie, ni la force, ni forcément les moyens, de réaliser des travaux chez soi. Il faut donc préparer les aménagements nécessaires avec le maximum d'anticipation. J'en donne deux exemples : les prises électriques que l'on pourrait souvent placer plus haut, afin d'avoir à moins se pencher, et le moulage de rampes dans les parois des couloirs des logements sociaux. De même, dans les quartiers nouvellement aménagés, un label similaire pourrait s'avérer incitatif. Il existe ainsi mille idées à développer.
Or certaines initiatives, originales et personnelles, éprouvent beaucoup de difficultés à être soutenues. Je pense notamment à la maison des Babayagas, inventée par des femmes qui veulent, pour vivre ensemble, organiser une nouvelle forme de collectivité. La puissance publique doit dégager les moyens d'appuyer de tels projets, ce que les lois en vigueur ne permettent pas.
Enfin, il me semble que le rapport oublie l'informatique, outil crucial lors de l'avancée en âge. Car, il favorise les liens sociaux et facilite l'accès aux services domotiques. Nous devons user de notre influence pour accélérer son développement chez les personnes âgées.